A

Saptaparna

 

Tel est le nom donné à l'homme dans le langage Occulte. Il signifie, comme nous l'avons expliqué ailleurs, une plante à sept feuilles et ce  nom a une grande signification dans les légendes Bouddhistes. Il avait le  même sens sous un déguisement, dans les mythes grecs. Le T, ou (T) (tau), dont la forme est tirée du chiffre 7 et de la lettre grecque Γ (Gamma), étaient, comme nous l'avons indiqué dans la précédente Section, le symbole de la vie  terrestre  et  de  la  Vie  Eternelle ;  die  la  vie  terrestre,  parce  que  Γ (Gamma) est le symbole de la Terre (Gaia) 376  et de la Vie Eternelle, parce que le chiffre 7 est le symbole de la même vie, rattachée à la Vie Divine, le double glyphe exprimé en figures géométriques étant :

 L

D

 un Triangle et un Quaternaire, le symbole de l'Homme Septénaire.

Or, le nombre six a été considéré dans les Anciens Mystères comme un emblème de la nature physique. Car six est la représentation des six dimensions de tous les corps – les six directions qui composent leurs formes, à savoir : les quatre directions, qui s'étendent vers les quatre points cardinaux, Nord, Sud, Est et Ouest dans les deux directions en hauteur et en épaisseur, qui répondent au Zénith, et au Nadir. Aussi, tandis que les Sages appliquaient le groupe de Six à l'homme physique, le Septénaire était pour eux le symbole de cet homme, plus son Ame immortelle 377.

J.-M. Ragon donne une très bonne description du "groupe hiéroglyphique de six", ainsi qu'il appelle notre double triangle équilatéral.

 376 De là vient, qu'en Grèce, les Initiés appelaient le Tau (Γαιήιος), "fils de Gaïa", "jailli de la Terre", comme Tytios dans l'Odyssée (VII, 324).

377 Ragon, Orthodoxie Maçonnique, etc., pp. 432. 483.

 

Le groupe hiéroglyphique de six est le symbole du mélange des trois feux philosophiques et des trois eaux, mélange, d'où résulte la procréation des éléments de toutes choses 378. [IV 183]

La même idée se retrouve dans le double triangle équilatéral Indien. En effet, bien qu'on l'appelle, dans son pays, le signe de Vishnou, c'est, en vérité, le symbole de la Triade, ou Tri-moûrti. Car, même dans l'exposé exotérique, le triangle inférieur v, avec sa pointe en bas, est le symbole de Vishnou, le Dieu du Principe Humide et de l'Eau, Nârâyana étant le Principe Mobile dans le Nârâ, ou les Eaux 379 : tandis que le triangle avec la pointe en haut L, est Shiva, le Principe du Feu, symbolisé par la triple flamme qu'il tient dans sa main 380. Ce sont ces deux triangles entrelacés, appelés à tort le "Sceau de Salomon" – et qui constituent aussi l'emblème de notre Société – qui produisent en même temps le Septénaire et la Triade et constituent la Décade. De quelque côté que l'on examine ce signe, ✡, tous les dix nombres y sont contenus. Car, avec un point au milieu, ou au centre c'est  un  signe  septuple  ou  un  Septénaire ;  ses triangles indiquent le nombre trois, ou la Triade ; les deux triangles indiquent la présence du Binaire ; les triangles, avec le point central commun aux deux, donnent le Quaternaire ; les six points constituent le groupe de Six et le point central l'Unité ; le groupe de Cinq est obtenu par combinaison, comme un composé de deux triangles, ou nombre pair et de trois côtés dans chaque triangle, le premier nombre impair. C'est pour cette raison que Pythagore et les Anciens consacrèrent le nombre six à Vénus, puisque :

 378 Ibid., p. 433, note.

379 Voyez la Mahâbhârata, III, 189, 3, où Vishnou dit : "Je donnai de l'eau le nom de Nârâ, dans les temps anciens et, par suite, je suis appelé Nârâyana, car ce fut toujours le milieu dans lequel je me mouvais (Ayana)." C'est dans le sein de l'Eau, ou du Chaos, le "Principe Humide" des Grecs et d'Hermès, que le premier germe de l'Univers est jeté "L'Esprit de Dieu se meut sur les eaux sombres de l'Espace" ; aussi Thalès en fait-il l'élément primordial, antérieur au Feu qui était pourtant à l'état latent dans cet Esprit.

380 Voyez la statue de bronze de Tripourântaka Shiva, "Mahâdéva détruisant Tripourâsoura, au Musée de l'Indian House.

 

L'union des deux sexes et la spagyrisation de la matière par des triades, sont nécessaires pour développer la force génératrice, cette vertu prolifique et cette tendance à la reproduction qui est inhérente à tous les corps 381.

Croire à l'existence de "Créateurs", ou à la personnification des pouvoirs de la Nature, n'est vraiment pas du polythéisme, [IV 184] mais une nécessité philosophique. Comme toutes les autres Planètes de notre système, la Terre a sept Logoï – les Rayons émanant de l'unique "Rayon- Père" – le Protogonos ou Logos Manifesté, celui qui sacrifie son Etre  (ou sa "Chair", l'Univers) afin que le Monde puisse vivre et que toutes les créatures qu'il renferme soient des êtres conscients.

Les nombres 3 et 4 sont respectivement mâle et femelle, Esprit et Matière, et leur union est l'emblème de la Vie Eternelle dans l'Esprit sur son arc ascendant, et dans la Matière comme Elément qui ressuscite toujours par procréation et reproduction. La ligne mâle spirituelle est verticale ; la ligne de la matière différenciée est horizontale ; les deux forment la croix +. Le 3 est invisible ; le 4 est sur le plan de la perception objective. C'est pour cette raison que toute la Matière de l'Univers, lorsqu'elle est analysée à fond par la Science, peut être ramenée à quatre Eléments seulement – le Carbone, l'Oxygène, l'Azote et l'Hydrogène et c'est aussi pour cette raison que les trois primaires, les noumènes des quatre, ou de la Force ou Esprit gradué, sont restés pour la Science exacte terra incognita, de simples spéculations, de simples noms. Il faut que ses serviteurs commencent par croire aux causes primaires et par les étudier, avant de pouvoir espérer sonder la nature des effets et se familiariser avec leurs potentialités. Aussi, tandis que les hommes instruits d'Occident avaient, et ont encore, les quatre, ou la matière, pour leur servir de jouet, les Occultistes Orientaux et leurs disciples, les grands Alchimistes du monde entier, ont tout le septénaire pour sujet d'études 382. Comme le disent ces Alchimistes :

 381 Ragon, ibid., p. 433, note.

382 De savants Brahmanes ont protesté contre notre division septénaire. Ils ont raison à leur point de vue, comme nous avons raison au notre. Laissant de côté les trois aspects, ou principes adjoints ils n'acceptent que quatre Oupâdhis ou Bases, y compris l'Ego – l'image du Logos reflétée dans le Kârana Sharira – et même, "strictement parlant... trois Oupâdhis seulement". Pour une philosophie purement  métaphysique  et  théorique,  ou  dans  un  but  de  méditation,  ces  trois  peuvent suffire,

 

Lorsque le Trois et le Quatre s'embrassent, le Quaternaire unit sa nature moyenne à celle du Triangle (ou Triade, c'est-à-dire la face d'une de ses surfaces planes, devenant la face moyenne  de l'autre) et devient un cube ; c'est alors seulement qu'il (le Cube déployé) devient le véhicule et le nombre de la Vie, le Sept Père- Mère. [IV 185]

Le    diagramme    suivant    aidera    peut-être    l'étudiant    à    saisir    ces parallélismes.

 

 comme le prouve le système de Târaka Yoga ; mais pour l'enseignement Occulte pratique, notre division septénaire est la meilleure et la plus facile. Ce n'en est pas moins une question d'école et de choix.

 

Principes humains                                            Principes de la Nature physique

 7. Atmâ.

6. Bouddhi.

5. Manas.

4. Kâma Roûpa ;  le principe du désir animal, qui brûle violemment durant la vie dans la Matière et se termine par la satiété ; il est inséparable          de l'existence animale.

 3. Linga Sharîra ; le véhicule ou forme inerte sur lequel le corps, est moulé ; le véhicule de la Vie. Il se  dissipe très peu de Temps après la désagrégation du corps.

 2. Prâna ; la Vie,  le Pouvoir actif qui produit tous les phénomènes vitaux.

 1. La matière grossière du corps ; la substance formée et moulée sur le Linga Sharîra (Chhâyâ) par l'action de Prâna.

Hydrogène

Azote

Oxygène

Carbone

Le plus léger de tous les gaz ; il brûle dans l'Oxygène en donnant naissance à la plus intense chaleur que produise une substance en  combustion et en formant l'eau, le plus stable des composés organiques.

Un gaz inerte ; le véhicule avec lequel l'Oxygène est mêlé, pour que ce dernier s'adapte à la respiration animale ; il entre, aussi largement dans la composition de toutes les substances organiques.

Le support de la combustion ; le gaz qui donne la vie, l'agent chimique actif de toute vie organique.

Le combustible par excellence ; la base de toutes les substances organiques,   l'élément (chimique) qui forme la plus grande variété des composés.

 On nous enseigne que toutes ces formes primitives de vie organique apparaissent aussi en groupes septénaires de nombres. Depuis les minéraux, ou les "pierres tendres qui durcirent", pour nous servir de la phrase des Stances, suivies des "plantes dures qui s'amollirent", qui sont le produit du minéral, car "c'est du sein de la pierre qu'est née la végétation" 383 [IV 186] et jusqu'à l'homme, tous les modèles primitifs de tous les règnes de la Nature commencent par être des pellicules éthérées et transparentes. Ceci, bien entendu, n'a lieu qu'aux premiers débuts de la vie. A la période suivante, ils se consolident et à la septième commencent à se diviser par espèces, tous excepté les hommes, les premiers des animaux mammifères 384  durant la Quatrième Ronde.

Virgile, versé dans la Philosophie Esotérique, comme l'étaient plus ou moins tous les anciens poètes, chante l'évolution dans les termes suivants :

Principio coelum, ac terras camposque liquentes

Lucentemque globum Lunæ, Titaniaque astra

Spiritus intus alit ; totamque infusa per artus Mens agitat molem, et magno se corpore miscet.

Inde Hominum pecudumque genus vitæque volantum Et quæ marmoreo fert monstra sub æquore pontus 385.

383 Commentaire, livre IX. f. 19.

384 Les protistes ne sont pas des animaux. Le lecteur est prié de se souvenir que lorsque nous parlons d' "animaux", nous n'entendons parler que des mammifères. Les crustacés, les poissons et les reptiles sont, dans cette Ronde, les contemporains de l'homme Physique, que la plupart d'entre eux ont même précédé. Tous étaient pourtant bi-sexués, avant l'âge des mammifères, vers la fin de la période Secondaire ou mésozoïque, mais en se rapprochant plutôt de la période Paléozoïque, que dans la période Caïnozoïque. Les petits marsupiaux mammifères sont les contemporains des énormes monstres reptiliens de la période secondaire.

385 Enéïde, VI, 725-729. "D'abord, l'Esprit (Divin) interne soutient les cieux, la terre et les plaines liquides, l'orbe de la lune et les étoiles brillantes et le Mental (Eternel) diffusé dans toutes les parties (de la Nature), actionne toute la prodigieuse structure et se mélange avec le vaste corps (de l'Univers). De là procèdent la race des hommes et celle des bêtes, les Principes vitaux du genre volant et les monstres que l'Océan enfante sous sa surface de cristal uni". "Tout procède de l'éther et de ses sept natures" – disaient les Alchimistes. La Science ne les connaît que par leurs effets superficiels.

386 Comparez avec la Descendance de l'Homme, p. 164 (éd. angl.).

 

"D'abord vint le trois, ou le Triangle". Cette expression a un sens profond en Occultisme et le fait est corroboré en Minéralogie,  en Botanique et même en Géologie – comme nous l'avons démontré dans la Section qui traite de "La Chronologie des Brahmanes" – par le nombre composé sept, qui renferme en lui le trois et le quatre. Le sel en solution le démontre. Lorsqu'en effet, ses molécules se groupent entre elles et commencent à se déposer sous forme d'un solide, les premières formes qu'elles revêtent sont celles de triangles, de petites pyramides et de cônes. C'est la figure du Feu, d'où vient le mot "Pyramis", tandis que la seconde figure géométrique dans la Naturemanifestée est un [IV 187] Carré ou un Cube, 4 et 6 ; ainsi que le dit Enfield, "les particules de la terre étant cubiques, celles du feu son pyramidales", en vérité. La forme pyramidale est celle qu'affectent les pins – les arbres les plus primitifs après la période des fougères. Ainsi les deux opposés de la Nature cosmique – le feu et l'eau, la chaleur et le froid – débutent dans leurs manifestations métrographiques l'un, par un système trimétrique et l'autre, par un système hexagonal. Car les cristaux étoilés de la neige, examinés au microscope, constituent tous, sans exception, une double ou triple étoile à six pointes, pourvue d'un noyau central, semblable à une étoile en miniature à, l'intérieur de la plus grande. M. Darwin, expliquant que les habitants des bords de la mer sont grandement affectés par les marées, s'exprime ainsi :

Les plus anciens progéniteurs dans le règne des Vertébrés... consistaient apparemment en un groupe d'animaux marins... les animaux qui vivent, soit à peu près au niveau moyen des hautes eaux, soit à peu près au niveau moyen des basses eaux, traversent un cycle complet de changements correspondant aux marées, dans l'espace d'une quinzaine... Or, il est un fait mystérieux, c'est que parmi les Vertébrés terrestres supérieurs, actuels... de nombreux processus normaux ont pour périodes une ou plusieurs semaines (des septénaires) comme la gestation des mammifères,  la  durée des fièvres 386.

Les œufs des pigeons sont couvés en deux semaines (ou 14 jours), ceux des poules en trois ; ceux des canes en quatre ; ceux des oies en cinq et ceux des autruches en sept 387.

Ce nombre se rattache étroitement à la Lune, dont l'influence Occulte se manifeste toujours par des périodes septénaires. C'est la Lune qui est le guide du côté Occulte de la Nature terrestre, tandis que le soleil est le régulateur et le facteur de la vie manifestée. Cette vérité a toujours été évidente pour les Voyants et les Adeptes. Jacob Bœhme, en insistant sur la doctrine fondamentale des sept propriétés de l'éternelle Mère Nature, a prouvé qu'il était lui-même un grand Occultiste.

Revenons cependant à l'étude du septénaire dans l'antique symbolisme religieux. A la clef métrologique du symbolisme des Hébreux, qui révèle numériquement les relations géométriques du Cercle  (Divinité Universelle) avec le Carré, le Cube et le Triangle et toutes les émanations intégrales de la surface divine, l'on peut ajouter la clef théogonique. Cette clef explique que Noé, [IV 188] le Patriarche du Déluge, est, sous un de ses aspects, la permutation de la Divinité (l'Universelle Loi Créatrice), en vue de la formation de notre Terre, de sa population, et de la propagation de la vie sur sa surface, en général.

En se souvenant de la division septénaire en Hiérarchies divines, comme en constitutions cosmique et humaine, l'étudiant comprendra facilement que le Jah-Noé, est en tête du Quaternaire cosmique inférieur, dont il est la synthèse. La Triade Séphirothale supérieure, L – dont Jéhovah-Binah (l'Intelligence) est l'angle gauche femelle – émane le Quaternaire, D. Ce dernier, qui symbolise par lui-même l'Homme Céleste, l'Adam Kadmon sans sexe, considéré comme la Nature au point, de vue abstrait, devient de nouveau un septénaire, en émanant de son propre sein les trois principes additionnels, la Nature inférieure terrestre, ou Nature physique manifestée, la Matière et notre Terre – le septième étant Malkuth, la "Fiancée de l'Homme Céleste" – et forme ainsi, avec la Triade supérieure, ou Kéther, la Couronne, le nombre complet de l'Arbre Séphirotal – le 10, le Total dans l'Unité, ou l'Univers.  Séparées  de la Triade supérieure, les Séphiroths créatrices inférieures sont au nombre de sept.

 387 Land and Water, de Bartlett.

 

Ce qui précède n'a pas un rapport direct avec notre sujet, bien qu'il soit nécessaire de le rappeler, pour faciliter la compréhension de ce qui suit. Ce dont il s'agit, c'est de prouver que Jah-Noé ou le Jéhovah de la Biblehébraïque, le prétendu Créateur de notre Terre, de l'homme et de tout ce qui se trouve sur la Terre est :

  1. Le Septénaire inférieur, l'Elohim Créateur – sous son aspect cosmique ;
  2. Le Tétragrammaton ou l'Adam Kadmon, l' "Homme Céleste" aux quatre lettres – sous ses aspects théogonique et cabalistique ;
  3. Noé – identique au Shishta Hindou, la Semence humaine, conservée, pour le peuplement de la Terre, d'une création antérieure, ou d'un Manvantara antérieur, comme il est dit dans les Pourânas, ou la période pré-diluvienne, telle qu'elle est allégoriquement exposée dans la Bible– dans son rôle cosmique.

Mais, que ce soit un Quaternaire (Tétragrammaton) ou une Triade, le Divin Créateur biblique n'est pas le 10 Universel, à moins d'être mélangé avec Aïn Suph (comme Brahmâ avec Parabrahman), mais un septénaire, un des nombreux septénaires de l'Universel Septennat. Dans l'explication de la question que nous traitons en ce moment, sa position et sa situation, en tant que Noé, peut être le mieux démontrée en plaçant le 3, L,  et  le [IV 189] 4, D sur des lignes parallèles avec les principes cosmiques et humains. Pour ces derniers, on emploie l'antique classification familière. Ainsi :

 Aspects ou principes humains

Aspects ou principes cosmiques

 Esprit Universel (Atmâ).

Ame Spirituelle (Bouddhi).

Ame   Humaine, Mental (Manas).

Triple Aspect de la divinité

Le Logos Non-Manifesté.

 L'Idéation Universelle Latente 388.

L'Intelligence Active Universelle    (ou cosmique) 389.

 Ame     Animale (Kâma Roupa).

Esprit de la Terre Jéhovah390

Energie                Cosmique (Chaotique).

Corps       Astral

 (Linga Sharîra).

Noé.                  Idéation  Astrale  reflétant

les choses terrestres.

  Essence    Vitale (Prâna).

Corps   (Sthoûla Sharîra).Espace renfermant la Vie les Eaux du déluge.

Le Mt. Ararat. 391

Essence         Vitale,        ou Energie.

La Terre.[IV 190]

 

388 La Philosophie Védantine Advaïtine la classe comme la plus haute Trinité, ou plutôt comme l'aspect Trinitaire de Chinniâtra (Parabrahmam), qu'ils expliquent comme la "Simple Potentialité de Prajnâ", le pouvoir ou la capacité qui donne naissance à la perception ; Chidakâsham, le champ infini ou la plaine infinie de là Conscience Universelle ; et Asat (Moûlaprakriti), ou la Matière Non- Différenciée. (Voyez Personal and Impersonal God dans Five Years of Theosophy, p. 203.)

389 La Matière Différenciée existant dans le Système Solaire – gardons-nous de toucher au Cosmos entier – dans sept conditions différentes et Pranâ, ou la capacité de perception, existant aussi sous sept différents aspects correspondant aux sept conditions de la Matière, il doit nécessairement y avoir chez l'homme, sept états de conscience ; et les systèmes des religions et des philosophies furent conçus d'après le plus ou moins grand degré de développement de ces états.

390 Représenté comme le Dieu jaloux, colère, turbulent, toujours actif, vindicatif, et doux seulement pour son "Peuple élu", lorsqu'il était apaisé par lui.

 

Pour obtenir un complément de démonstration, le lecteur n'a qu'à chercher dans les ouvrages cabalistiques.

"Ararat – le mont de la descente = דרי-רה Hor-Jared. Hatho fait dériver le mot de Arath = תרא. L'éditeur de Moïse Cherenensis dit : "Ceci, disent-ils, signifie le premier lieu de la descente (de l'Arche)". (Anal. de Bryant, vol. IV, pp. 5, 6, 15). Au mot  "Berge", montagne, Nork dit d'Ararat : טררא) pour  תרא (c'est-à- dire Ararat pour Arath) terre, redoublement aramaïque". Nous voyons ici que Nork et Hatho emploient le même équivalent dans Arath טרא, avec le sens de terre 392.

Noé symbolisant ainsi, à la fois, le Manou-Racine et le Manou- Semence, ou le Pouvoir qui développa la Chaîne Planétaire et notre Terre et la Race-Semence, la Cinquième, qui fut sauvée tandis que les dernières sous-races du Quatrième ou Vaivasnata Manou périssaient, on verra le nombre sept surgir à chaque pas.

C'est Noé qui, en qualité de permutation de Jéhovah, représente la Légion septénaire des Elohims et, par suite, est le Père ou Créateur (le Préservateur) de toute vie animale. De là ces versets de la Genèse : "Tu prendras de toutes les bêtes nettes sept de chaque espèce, le mâle [3] et la femelle [4] ; tu prendras aussi des oiseaux des airs par sept" 393, etc., suivis de toutes les périodes de sept jours et du reste. [IV 191]

391 Noé et ses trois Fils constituent le symbole collectif de ce Quartenaire, dans les applications nombreuses et variées, et Cham est le principe chaotique.

392 Source of Measures, p. 65. L'auteur s'explique ainsi : "Notez, qu'en Hébreu, Jared  le père d'Enoch est construit pour être le mont de la descente et est réputé ne faire qu'un avec Ararat, sur lequel reposait la structure cubique de Noé, ou la mesure fondamentale. Jared, en Hébreu, est דר-י. Les racines sont les mêmes que celles d'Ararat, d'acre, de terre. Le mot hébreu דרי est littéralement, en Anglais, Y. R. D. ; dans Jared on trouve donc littéralement notre mot anglais yard (et aussi ה--י pour Jah, ou Jéhovah. veut dire baguette). Il est à remarquer que le fils de Jared, c'est- à-dire Enoch, vécut 365 ans et les commentateurs rabbiniques disent de lui qu'il découvrit la période annuelle de 365 jours, introduisant ainsi de nouveau, et ensemble, les valeurs du temps et de la distance, c'est-à-dire que la durée de l'année est tirée, par coordination, du yard ou de Jared, qui fut ainsi son père, dans ou par Enoch. Et, en vérité, 1296 = yard (ou Jared) ´ 4 = 5184, valeur caractéristique du jour solaire, en tiers, qui ainsi que nous l'avons dit, peut être appelé numériquement le père de l'année solaire," (ibid.). Ceci, toutefois, pour les méthodes cabalistiques, astronomiques et numériques. Esotériquement, Jared est la Troisième Race et Enoch la Quatrième – mais comme il est enlevé vivant, il symbolise aussi les Elus sauvés dans la Quatrième, tandis que Noé est la Cinquième dès le début – la famille sauvée des eaux, éternellement et physiquement.