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Le Darwinisme et l'Antiquité de l'Homme – Les Anthropoïdes et leurs ancêtres
Plus d'un éminent Géologue, plus d'un Savant moderne, ont fait savoir au public que :
Toute évaluation de durée géologique est non seulement impossible, mais nécessairement imparfaite, car (bien qu'elles aient existé) [IV 304] nous ignorons les causes qui ont hâté ou retardé les dépôts sédimentaires 607.
607 Lefèvre, La Philosophie, p. II, p. 480, Bibliothèque des Sciences contemporaines.
608 Nous avouons ne pas découvrir de bonnes raisons pour justifier l'affirmation positive de M. E. Clodd dans Knowledge. Parlant des hommes de l'époque Néolithique, "dont M. Grant Men a donné... une esquisse vive et exacte," et qui sont "les ancêtres directs des peuples dont les restes sont encore cachés dans des coins peu fréquentés de l'Europe, où ils ont été poussés ou bien où ils ont échoué", il ajoute : "Mais les hommes de l'époque Paléolithique ne peuvent être identifiés avec aucune race existante ; c'étaient des sauvages d'un type plus dégradé qu'aucun de ceux qui existent ; grands, mais se tenant à peine debout, ils avaient des jambes courtes et des genoux noueux, une mâchoire prognathe, c'est-à-dire saillante, comme celle des singes et un petit cerveau. Nous ne pouvons dire d'où ils vinrent et aucun homme ne connaît leurs tombes jusqu'à présent."
En dehors de la possibilité qu'il y ait des gens sachant d'où ils vinrent et comment ils partirent – il n'est pas exact de dire que les hommes Paléolithiques, ou les restes fossiles qu'on en découvre, ont tous de "petits cerveaux". Le plus ancien de tous les crânes découverts jusqu'à présent, le "crâne de Neandertal", est de capacité moyenne, et M. Huxley fut obligé d'avouer qu'il n'approchait pas le moins du monde du crâne du "chaînon manquant". Il y a aux Indes des tribus aborigènes dont les cerveaux sont bien plus petits, bien plus voisins de ceux des singes, qu'aucun de ceux que l'on a encore découverts parmi les crânes des hommes Paléolithiques.
Comme un autre savant, tout aussi connu (Croll), calcule que l'époque Tertiaire commença il y a quinze millions d'années, ou il y a deux millions et demi d'années – d'après la Doctrine Esotérique, le premier chiffre est plus correct que le dernier – il semble que, dans ce cas au moins, le désaccord ne soit pas bien grand. La Science exacte refusant de voir dans l'homme le produit d'une "création spéciale" (les Sciences Secrètes font de même, jusqu'à un certain point) reste libre d'ignorer les trois premières Races, ou plutôt les deux premières Races et demie – la spirituelle, la semi-astrale et la semi-humaine – de nos enseignements. Elle ne peut guère en faire autant en ce qui concerne la Troisième, dans sa période finale, la Quatrième et la Cinquième Race, puisqu'elle partage déjà l'humanité entre l'homme Paléolithique et l'homme Néolithique 608. Les Géologues de France font remonter l'homme à la période Miocène moyenne (Gabriel de Mortillet) et quelques-uns même à la période Secondaire, comme le suggère de Quatrefages, tandis que les savants anglais n'acceptent généralement pas une pareille antiquité pour leur espèce. Ils seront peut-être mieux renseignés un jour. En effet, dit Sir Charles Lyell :
Si nous considérons l'absence ou l'extrême rareté d'ossements [IV 305] humains et d'œuvres d'art dans toutes les couches, tant sous l'eau de mer que sous l'eau douce, même dans celles formées dans le voisinage immédiat de terres habitées par des millions d'êtres humains, nous ne serons pas surpris par le manque général de souvenirs humains dans les formations glaciaires, tant récentes que pléistocènes ou plus anciennes encore. S'il exista quelques êtres errants sur des territoires couverts de glaciers ou sur des mers pleines d'icebergs et si quelques-uns d'entre eux laissèrent leurs ossements ou leurs armes dans des moraines ou sur des masses flottantes, les chances qu'a un géologue d'en découvrir quelques-uns après un intervalle, de milliers d'années, doivent être infinitésimales 609.
609 Antiquity of Man, p. 245. [Voir trad. française.]
Les savants évitent de se lier par des déclarations précises au sujet de l'âge de l'homme, n'étant vraiment guère en état de le faire et ils laissent ainsi une énorme latitude aux spéculations plus hardies. Néanmoins, alors que la majorité des Anthropologistes ne font remonter l'existence de l'homme que jusqu'à la période des dépôts post-glaciaires, ou jusqu'à ce qu'on appelle la période Quaternaire, ceux qui, en tant qu'Evolutionnistes, attribuent à l'homme et au singe une origine commune, ne font pas preuve de beaucoup de logique dans leurs spéculations. L'hypothèse de Darwin exige en réalité, pour l'homme, une bien plus grande antiquité que celle qu'ont jamais soupçonnée les penseurs superficiels. Ceci est prouvé par ceux qui ont le plus d'autorité en cette matière – par M. Huxley, par exemple. Par conséquent, ceux qui acceptent l'évolution de Darwin, admettent ipso facto une antiquité de l'homme, vraiment si grande, qu'elle ne s'écarte pas beaucoup de l'estimation Occulte 610. Les modestes milliers d'années de l'Encyclopaediaœ Britannica et les 100.000 ans auxquels l'Anthropologie limite, en général, l'âge de l'Humanité, semblent tout à fait microscopiques lorsqu'on les compare aux chiffres qu'impliquent les audacieuses spéculations de M. Huxley. [IV 306]
Il est vrai que celui-ci transforme la première race d'hommes en êtres simiesques vivant dans des cavernes. Le grand biologiste anglais, dans son désir d'établir l'origine pithécoïde de l'homme, insiste sur ce que la transformation du singe primordial en être humain doit avoir eu lieu il y a des millions d'années. En faisant la critique de l'excellente capacité du crâne de Neandertal, M. Huxley, en dépit de son assertion que ce crâne serait recouvert "d'un revêtement osseux pithécoïde" et en dépit de l'affirmation de M. Grant Allen, que ce crâne : présente, sur le front, de larges bosses, rappelant d'une manière frappante (?) celles qui donnent au gorille son aspect particulièrement féroce 611 – M. Huxley, disons-nous, se voit forcé d'admettre qu'avec ce crâne sa théorie est une fois de plus démentie par : les proportions absolument humaines des ossements des membres qui l'accompagnaient, ainsi que par le développement satisfaisant du crâne d'Engis.
610 Le temps réel qu'exigerait une pareille transformation est nécessairement énorme. "Si dans l'espace de centaines de milliers d'années que vous (les Evolutionnistes) admettez, dit le professeur Pfaff, entre la naissance de l'homme paléolithique et notre (propre époque, on ne peut prouver qu'il y avait un plus grand écart entre l'homme et la brute (l'homme le plus ancien était aussi loin de la brute que l'homme actuel), sur quelle base raisonnable vous appuyez-vous pour croire que l'homme est issu de la brute et s'en est éloigné par des gradations infiniment petites ?... Plus s'allonge le temps qui nous sépare de l'homme paléolithique et plus le résultat obtenu est de nature à détruire la théorie du développement graduel de l'homme du sein du règne animal." Huxley écrit (Man's Place in Nature, p. 159) que l'estimation la plus libérale de l'antiquité de l'homme doit encore être étendue.
611 Fortnightly Review, 1882. Le manque de fondement de cette assertion, comme de beaucoup d'autres exagérations dues à l'imagination de M. Grant Allen, fut habilement mis en lumière par un éminent Anatomiste, le professeur R. Owen, dans Longman's Magazine, n° 1.
Faut-il répéter, en outre, que le type Paléolithique de Cromagnon est supérieur à celui d'un très grand nombre de races existantes ?
On nous annonce, en conséquence, que ces crânes :
indiquent clairement que les premières traces du groupe primordial du sein duquel l'homme est sorti, ne doivent plus être recherchées dans les dernières années Tertiaires, par ceux qui soutiennent une forme quelconque de la doctrine du développement progressif, mais que l'on peut en chercher des traces à une époque plus distante, de l'âge de l'elephas primigenius que celui- ci ne l'est de nous 612. [IV 307]
Une antiquité énorme pour l'homme constitue donc le sine qua non scientifique en ce qui concerne l'Evolution de Darwin, puisque l'homme Paléolithique le plus ancien ne diffère pas encore d'une façon appréciable de son moderne descendant. Ce n'est que depuis une époque relativement récente que la Science Moderne a élargi tous les ans l'abîme qui la sépare aujourd'hui de la Science antique, comme celle de Pline ou d'Hippocrate ; aucun des anciens auteurs ne se serait moqué des Enseignements Archaïques au sujet de l'évolution des races humaines et des espèces animales, comme ne manquent pas de le faire les Savants d'aujourd'hui – les Géologues et les Anthropologistes.
612 Il est dès lors évident que la Science ne rêverait jamais d'un homme pré-Tertiaire et que l'homme Secondaire de Quatrefages fait reculer avec horreur tous les Académiciens et F. R. S, parce que, dans le but de sauver la théorie simiesque, la Science doit considérer l'homme comme post- secondaire. C'est justement le reproche qu'a adressé de Quatrefages aux Darwinistes, en ajoutant, qu'en somme, il y avait plus de raisons scientifiques pour faire descendre le singe de l'homme, que pour faire descendre l'homme de l'anthropoïde. A cette exception près, la Science n'a pas un seul argument valable à apposer à l'antiquité de l'homme, mais, dans ce cas, l'Evolution moderne exige bien plus que les quinze millions d'années de Croll pour la période Tertiaire, pour deux raisons, simples mais valables : a) aucun singe anthropoïde n'a été découvert avant la période Miocène ; b) les reliques en silex laissées par l'homme ont été découvertes dans les couches Pliocènes, et leur présente a été, sinon acceptée par tous, du moins suspectée dans les couches miocènes. Dans ces cas, où est donc le "chaînon manquant" ? Et comment eût-il été possible au sauvage paléolithique lui-même, à "l'homme de Canstadt", d'évoluer de la brute qu'était le dryopithèque de l'époque Miocène, jusqu'à l'homme pensant, en si peu de temps ? On comprend maintenant les raisons qui ont poussé Darwin à rejeter la théorie d'après laquelle il ne s'est écoulé que 60.000.000 d'années depuis la période Cambrienne. "Pour juger, il se base sur le peu de changements organiques qui se sont produits, depuis le commencement de l'époque Glaciaire, et ajoute que les 140 millions d'années qui ont précédé cette époque ne peuvent guère être considérés comme suffisants pour le développement des diverses formes de vie qui existaient certainement vers la fin de la période Cambrienne". (Ch.GOULD, Mythical Monsters, p. 84).
613 N'oublions pas à ce propos l'Enseignement Esotérique d'après lequel l'Homme de la Troisième Ronde avait sur le plan astral un corps gigantesque ressemblant à celui du singe et, similairement, qu'il en était de même vers la fin de la Troisième Race et de la Ronde actuelle. Cela explique l'aspect humain des singes, principalement des derniers anthropoïdes – sans compter que ceux-ci conservent, par hérédité, une ressemblance avec leurs auteurs Atlanto-Lémuriens.
Pour ceux qui considèrent comme nous que le type des mammifères fut un produit post-humain de la Quatrième Ronde, le diagramme ci- dessous sera – d'après la façon dont l'auteur comprend l'enseignement – de nature à éclaircir le processus :
GENEALOGIE DES SINGES
HOMME ASTRAL PRIMORDIAL
Prototypes Mammifères (Astraux)
Seconde Race (Astrale)
Troisième Race (Semi-Astrale)
(Séparation des Sexes)
Quatrième Race (Physique)
Cinquième Race (Idem)
Mammifères Inférieurs (Physiques)
Singes Inférieurs
[IV 308]
Les unions contre nature furent invariablement fertiles, parce que les types mammifères d'alors n'étaient pas assez éloignés de leur souche 613 – l'Homme Astral Primordial – pour avoir développé la barrière nécessaire. La Science Médicale cite de ces cas de monstres, nés de parents humains et animaux, même à notre époque. Cette possibilité n'est donc qu'une question de degré et non de fait. C'est ainsi que l'Occultisme résout l'un des plus étranges problèmes soumis à l'étude des Anthropologistes.
Le pendule de la pensée oscille entre des extrêmes. Ayant, fini par se débarrasser des entraves de la Théologie, la Science a adopté l'erreur opposée et, en tentant d'interpréter la Nature dans un sens purement matériel, elle a créé la plus extravagante de toutes les théories – la descendance de l'homme d'un singe féroce et brutal. Cette doctrine est si bien ancrée maintenant, sous une forme ou sous une autre, qu'il faudra des efforts vraiment herculéens pour en amener l'abandon final. L'anthropologie de Darwin est l'incube de l'Ethnologiste, grossier rejeton du matérialisme moderne, qui a grandi et acquis une vigueur croissante, à mesure que l'ineptie de la légende théologique de la "création" de l'homme devint de plus en plus apparente. Il a fait son chemin grâce à une étrange illusion – ainsi décrit par un savant renommé :
Toutes les hypothèses et toutes les théories au sujet de l'origine de l'homme peuvent être réduites à deux (l'évolution et le récit, exotérique de la Bible)... Aucune autre hypothèse n'est concevable (!!) [IV 309]
L'Anthropologie des Volumes Occultes est cependant la meilleure réponse que l'on puisse opposer à une affirmation aussi peu justifiée.
La ressemblance anatomique qui existe entre l'homme et le singe supérieur et qui est si fréquemment citée par les Darwinistes comme indiquant l'existence d'un ancêtre commun aux deux, constitue un intéressant problème, dont la solution correcte doit être cherchée dans l'explication Esotérique de la genèse du groupe pithécoïde. Nous l'avons exposée autant que cela pouvait être utile, en expliquant que la bestialité des races primordiales sans mental avait eu pour résultat de donner naissance à d'énormes monstres d'apparence humaine – rejetons de parents humains et animaux. Plus tard, lorsque les formes semi-astrales se consolidèrent en formes physiques, les descendants de ces créatures furent modifiés par les conditions extérieures et, diminuant de taille, devinrent les singes inférieurs de la période Miocène. Les derniers Atlantéens commirent avec ceux-ci le péché qu'avaient commis les "Sans Mental" – cette fois avec une pleine et entière responsabilité. Le résultat de leur crime fut le singe que nous appelons aujourd'hui un anthropoïde.
Il peut être utile de comparer cette théorie si simple – que nous sommes disposés à présenter aux incrédules, comme une simple hypothèse – avec le thème de Darwin, si plein d'obstacles, qu'à peine en a-t-on écarté un, à l'aide d'une théorie plus ou moins ingénieuse, que dix autres difficultés plus graves surgissent derrière celle dont on venait de se débarrasser.