PREMIERE PARTIE
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L'EVOLUTION COSMIQUE
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SEPT STANCES TRADUITES DU LIVRE SECRET DE DZYAN AVEC COMMENTAIRES
Il n'existait rien : ni le ciel clair,
Ni la large voûte des cieux étendue au-dessus de nos têtes.
Qu'est-ce qui couvrait tout ? Qu'est-ce qui abritait ? Qu'est-ce qui cachait ?
Etait-ce l'abîme sans fond des eaux ?
Il n'y avait pas de mort – cependant rien n'était immortel ;
Il n'y avait rien qui divisât le jour de la nuit ; L'Un seul respirait sans souffle, de lui-même : Depuis, il n'y a eu rien que Lui.
Les ténèbres régnaient, et tout, au commencement, était voilé
Dans une obscurité profonde – océan sans lumière. Le germe qui sommeillait encore dans l'enveloppe
S'entrouvrit sous l'influence de la chaleur ardente, en forme de Nature Une.
………………..
Qui connaît le secret ? Qui l'a proclamé ici ? D'où, d'où vint cette création multiple ?
Les Dieux eux-mêmes vinrent plus tard à l'existence. Qui sait d'où vint cette création immense ?
Qui connaît cela, d'où vint cette grande création, Si Sa Volonté créa ou s'abstint ?
Le plus haut voyant qui est au sommet des cieux
Le sait sans doute – ou peut-être ne le sait-il pas, lui non plus..."
"Abîmant ton regard dans l'éternité
Avant que les fondations du monde fussent établies.
………………..
Tu existais. Et lorsque la flamme souterraine Rompra sa prison et détruira la charpente du monde, Tu seras encore, comme tu étais autrefois
Tu ne connaîtras aucun changement quand le temps ne sera plus.
O pensée sans fin, divine ETERNITE ! 160
160 V. Rig Véda, traduction Langlois, 2ème édit. revue et corrigée par Foucaux, Paris-Maisonneuve, 1872, p. 594. Section VIII. Lecture VII. Hymne X, intitulé "Paramatma" Richi-Prajapati.
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